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Bruit de fond : les flammes

Pourtant il est encore beau ce monde.

impression d’écran TV émission d’Arte sur les éléphants

Je ne sais plus.

Jusqu’à présent je pensais que la vie était un jeu et mon esprit là-bas sous l’horizon du soleil couchant ​​s’échappait.

Mais aujourd’ hui dans les grands yeux des koalas rescapés, je comprends que c’est dans les cendres que se termine le jeu.

Les cendres des brûlis qui s’allument partout dans le monde, attisées par le méthane qui s’échappe du permafrots, des puits de pétrole  mal sertis, etc.

Face à la croissance de l’économie, celle exponentielle des périls qui nous menacent.

A peine le temps de s’en apercevoir et c’est déjà trop tard. Plus rien à faire que de le regarder grandir et venir, l’inéluctable.

Gaia nous envoie un signal en cette belle année 2020.

2020 ou zozo ?  réalité ou mascarade  ?

Gaïa-20 alias Covid-19 fait se coucher toutes les économies du monde, bravo !

Les genoux à terre renégats vous porterez le masque !

Je fais allégeance à Gaïa, qu’elle soit sans pitié, je suis un pénitent !

Le masque de l’infamie qui pousse ce monde à continuer de faire comme si de rien,  ne penser qu’à soi-même, fermez les yeux sur la misère, les famines, les guerres, la surpopulation, le 7è continent de plastiques grand comme 7 fois la France qui tuent les cétacés, le massacre des animaux de boucherie, la perte de la biodiversité… Tous nous le savons que la liste est trop longue…

Je me tourne vers les enfants d’aujourd’hui et je ne peux que leur dire :

Désolé, je n’ai rien pu faire, la civilisation du profit et de la croissance m’ a masqué les yeux et le cœur…

Maintenant c’est justice que mon nez et ma bouche le soient aussi pour longtemps …

Merci Gaïa.

© La pierre de Jade  juillet 2020

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Notre notion biaisée du temps

 

Tu mourras moins bête, saison 3, bientôt sur Arte

Le confinement nous a mis sous cloche durant un temps élastique qui jamais ne se termine. Il se prolonge encore et encore au plus profond de nous jusqu’à la fin des temps. Aucun film d’anticipation, aucun livre n’avait vraiment imaginé cela, le monde entier paralysé, les avions stoppés au sol…

Aujourd’hui on regarde les cimetières du Brésil avec épouvante. La France et l’Europe semblent à l’abri pour l’instant mais les mesures de protection continuent, les gens du spectacle souffrent de ne pas pouvoir exercer leur art. L’art et la culture anéantis , là encore qui l’aurait prédit ? Le covid-19 est virulent et peut tuer encore et encore partout dans le monde.

Je regarde mon agenda où  quelques dates osent s’y inscrire à nouveau avec parcimonie, en espérant « On verra bien, il faut y croire, ça finira bien un jour, autant anticiper… ». Qu’est ce qui a changé en nous  ?

Notre regard vers le monde, vers les gens, celui d’anticipation est fendillé, il manque de solidité et sa cohérence est mise en cause. Personne ne sait ce que l’on va devenir. On regarde vers ceux qui ont déjà connu la fin de tout, comme Cuba par exemple qui en 1962 a connu un embargo brutal, mis en place par Kennedy et l’Organisation des États Américains. Les cubains ont réussi à survivre et ont créé l’agriculture biologique avant tout le monde.

On se tourne vers les animaux et on découvre qu’ils ont des yeux et qu’ils nous regardent, qu’ils pensent, qu’ils rèvent. On regarde les arbres et on s’aperçoit qu’ils respirent pour faire monter l’eau vitale jusqu’à leurs feuilles, des cycles extrêmement lents  de plusieurs heures qu’on n’avait pas encore décelés. Certains semblent éternels, comment c’est possible ? Comment survivre ainsi hors du temps ? Ils deviennent sacrés car on comprend qu’ils ont la sagesse qu’on ne peut atteindre, ni même comprendre.

On se croyait intouchable, bien assuré et à l’abri des risques imprévisibles, mais l’imprévisible est déroutant : il surprend. Il nous secoue tous ensemble en rythme, contre notre gré. Il prend le monde à bras le corps et détruit en premier tous les arrogants ; ceux qui croyaient le prévoir, à l’abri dans leur îlot sécurisé ; mais aussi les plus faibles, il est comme Dieu, insondable…

Alors que faire, à quoi croire encore ? L’homme a besoin d’espoir pour vivre, mais la société des hommes devient ingérable : les USA s’enflamment contre un racisme d’Etat qui tuent les innocents parce qu’ils sont noirs… le pouvoir échappe aux dirigeants … Que va  dire Macron ce soir, dissolution ?... En France les gens déterrent de vieilles histoires pour se révolter et hurler à l’injustice dans la rue, ils attaquent en procès les dirigeants, comme si ça pouvait résoudre l’absence de leur proche disparu…mais c’est pour rien…inutile et déprimant.

Le temps ne fait rien à l’affaire. Molière le savait. Il faut cesser de se croire les cheveux au vent assis sur une flèche qui vient du passé et va vers l’avenir. Est-ce qu’on voit pousser les Alpes ? A l’échelle du cosmos le temps est insondable. Seule certitude comme le dit la série animée pleine d’humour sur ARTE :

Vous mourrez moins bête mais vous mourrez tout de même !

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STOP COVID19 appli lamentablissime !

12h05 l’application est disponible sur Applestore comme prévu, je télécharge.

De façon générale je suis progressiste et un truc nouveau, je prends ! Surtout que là Apple sait déjà tout de moi, si je suis chez moi, il sait que j’ai bien fait le confinement (comme tous les français champion du monde du confinement !),  si je marche il me dit combien de pas j’ai fait, combien d’étages j’ai monté… Dommage qu’il ne me dise pas quand je fais du vélo, et la distance parcourue… Donc là je me dis que ça peut servir de savoir si je croise un affreux contaminé du Covid19 qui s’est déclaré sur l’appli, au risque de voir les services sanitaires débarquer chez lui et décontaminer la zone à plus de 100 m à la ronde…

Premier message  après lui avoir dit que ma langue est le français : introduire ici votre ID de CatSalud… et on ne peut <accéder au test> que si on renseigne cet identifiant espagnol  catalan, d’après l’image qui est affichée sous les <conditions légales>.

Pas grave, un message indique qu’on peut s’identifier d’une autre manière si on n’a pas le CIP (code d’identification personnel),

J’ai essayé de mettre mon numéro de sécurité social, numéro d’identification bien connu en France mais non… choisir une autre manière…

Alors là on a le choix entre

DNI (? qu’est ce que c’est ?)

NIE (idem)

ou PASSEPORT… que je choisis de renseigner en bon français bien docile… Je coche <accéder au test> .

Un message compliqué et long me dit qu’il y a un algorithme sur la bas de la symptomatologie du COVID19, ça reparle de Catsalut (avec un T cette fois).. en gros on accepte d’accéder volontairement à l’application…

J’autorise l’application en une fois à me géolocaliser, il suit un message incompréhensible –la teva ubicacio (c’est du catalan pour dire votre position )

Là il faut renseigner le téléphone, ce que je fais nigaud invétéré. Attention saisir le+336… sinon 06… ne marchera pas.

Une nouvelle page  (voir ci-dessous) , non je n’ai pas de fièvre, ni de toux, ni de difficulté respiratoire ni d’inconfort général je clique suivant…

On me dit NE VOUS FAITES PAS CONFIANCE !

Et sortie de l’application (ou retour à identification), comme un malpropre, je ne suis pas malade donc je n’intéresse pas l’algorithme !

BRAVO la France, après toute les polémiques sur la liberté d’aller et venir voilà le miracle d’application qu’on nous propose !

Très utile cette application COVID19 ! Au moins j’aurai bien rigolé. De quoi alimenter les conversations sur le zinc de mon café préféré réouvert (pas  encore le zinc, mais en terrasse à 1 m de distance, distanciation sociale oblige).

En un seul mot : lamentablissime !

Qu’on mette sur le site Applestore cette application pile à l’heure  prévue par le gouvernement français (2 juin 12h) faite pour les catalans, mal traduite (pour la demande d’identification par exemple) qui se termine par « NE VOUS FAITES PAS CONFIANCE !  »  est une absurdité.

Je me suis fait confiance malgré le conseil et j’ai supprimé l’application de mon portable !

© La Pierre de Jade  2 juin 2020

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Déconfinement : le miroir désaxé du monde

MONTPELLIER FISE 2019 le reverra-t-on en 2020 ? Pas sûr…

On pourrait se croire à l’abri derrière son masque, ses gants et ses lunettes, le déconfinement s’annonce salutaire pour bon nombre d’entre nous. Les enfants vont retourner à l’école et la mission des professeurs devient très compliquée, trop d’incertitude, trop d’hésitation mais les parents seront ainsi libérés pour reprendre le travail car l’économie doit redémarrer. L’économie ou la santé tel est le nœud gordien que Manu et Edouard doivent trancher. De toute façon on ne peut pas faire autrement, il faut se remettre à marcher. On s’aperçoit que les coiffeurs, les esthéticiennes et les marchands de chaussures sont aussi importants que les boulangers, charcutiers et buralistes. Si on n’avait fait confiance un peu plus aux français on aurait pu ne pas confiner, mais on ne peut pas faire confiance aux Français. On passe du jaune (des gilets) au vert et au rouge des départements à risque. La France, grande prêtresse de l’histoire devant le monde, au départ de toutes les révolutions,  est cette fois dans la queue du peloton.  La faute à qui : aux Français.

Ainsi l’indiscipline française va régner maintenant. On aura toujours une bonne proportion de fortes têtes, de râleurs et d’indignés qui vont vous bousculer dans les magasins ou ne pas respecter la distance de sécurité. Certes ils porteront leurs masques obligatoires mais le masque est une fausse protection, et c’est là où je voulais en venir. Le masque est surtout nécessaire aux malades pour ne pas envoyer de projections, postillons contaminés mais à moins de porter le masque FFP2 et des lunettes ou une visière de protection vous ne serez pas vraiment à l’abri.

Alors en rentrant chez vous vous allez craindre le pire, la contamination. Combien de temps déjà ?  Pour un petit rhume ou le nez qui coule : 5 à 6 jours d’attente . Si la fièvre survient ça y est , on est bon pour l’angoisse !

C’est à chacun de prendre ses responsabilités et plus on est vieux et plus cela devient dangereux, voir mortel. Nos enfants ne risquent rien , leurs jeunes parents pas grand chose mais les grands parents doivent rester éloigner. C’est un nouveau paradigme, une nouvelle société qui s’annonce. Plus de bisous de frôlement de joues…Le monde d’avant n’est plus qu’un mirage…

 C’est comme dans un film quand l’actrice de profil se regarde dans la glace.

Tous les réalisateurs le savent, il faut que le spectateur la voit dans le miroir pour comprendre, sinon il ne comprend pas ce qu’elle fait.

Mais pour cela il faut que l’actrice voit la caméra dans le miroir

Elle fait donc semblant de se voir, c’est une actrice, elle joue la comédie.

Maintenant c’est à nous de croire encore à ce monde de la distance, de la solitude.

Nous sommes les acteurs de notre futur et de celui de nos proches.

Restez en bonne santé, faites attention à vous !

Daniel Bukō ©la Pierre de Jade 7 mai 2020

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politique Shunryu Suzuki

Le monde des grands est petit.

Ne cherchez pas à comprendre…Les décideurs qui ne font que répéter les mêmes inepties consensuelles. Donner des milliards à Renault, Air France, KLM…pour les sauver, alors qu’on n’est pas prêt de reprendre les avions. Les frontières vont rester fermées. Qui va prendre l’avion ? Dans deux mois il faudra encore donner des milliards…

Et que dans le monde des millions d’hommes poussés sur les chemins vont mourir de faim : en Inde exigez un confinement est une absurdité qui détruit l’économie de proximité et va apporter une grande famine ; en Afrique du Sud c’est tout aussi inapproprié.

Ne prenez pas à la lettre… Trump et ses intuitions farfelues, (les élucubrations du docteur Trump) Oubliez l’arrogance de celui qui croit savoir ce qu’on doit faire,  comme les gouttes d’eau il creuse la roche à sa façon. Ce n’est certes pas la bonne mais il peut se permettre de dire n’importe quoi en insultant les médias…

Laissez entrer les petits dans votre chambre de confiné, ils sont authentiques et de ce fait, vous le deviendrez au cœur de vous et  dans votre corps tout entier et chassez les grands, les escrocs, les arrogants, jetez les dehors de chez vous.

Ne garder de… Kodosawaki,  que son  « chaque jour est un bon jour » Faites tourner la grande roue de la Vie, et avec vous entrainez les autres vers un monde moins sujet à la supercherie.

inutile de … « courbez le dos, portez votre planche, comme le tanban de Shunryu Suzuki. Seule la vie authentique a du sens« . Mais qui est authentique aujourd’hui ? Portez sa planche sur le dos claquemuré dans son appartement  pour qui, pour quoi faire ?

Les conséquences  dangereuses du confinement sont à venir en France aussi. Des couples brisés, des gens trop longtemps obligés de rester face à eux-même, dans la solitude poussés au désespoir, des vieux isolés, des enfants battus…

Et puis…  l’histoire ne fait que commencer, car sortira-t-on vraiment  du confinement le 11 mai 2020 ?

Certes si les enfants retournent à l’école chacun va pouvoir reprendre son travail, on va retrouver un peu de calme, de sérénité, mais la vie d’avant le COVID-19, il ne faut plus y compter.

Un nouveau paradigme est né avec le covid-19.

Daniel Bukō ©La Pierre de Jade 25 avril 2020

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UNE NOUVELLE ERE après le covid-19

dans le parc de mon immeuble

Tous les matins un peu endormi je passe devant cet œil qui me regarde ; mon chien, qui m’arrache le bras pour aller de l’avant, tire sur la laisse. Depuis le confinement ma vie n’a pas tellement changée. Sortir le matin et le soir pour les besoins de son toutou…

En confinement depuis 5 semaines pour se mettre à l’abri et éviter la propagation du virus, c’est normal, on accepte… mais pourquoi empêche-t-on les gens de poursuivre leur activité ? En Inde par exemple c’est aberrant, tous ces travailleurs journaliers privés de travail, obligés de rentrer chez eux à pied, tous ces gens qui vivent dans la rue vont bientôt mourir de faim parce qu’on leur demande d’arrêter leur activité parallèle et qu’ils n’ont plus rien. En France le désarroi est grand et sera bientôt insupportable. Quand on ne peut pas recourir au télé-travail on est au chômage technique, en espérant qu’on arrivera à compenser les jours de RTT, les congés anticipés, etc.. Aux États Unis on est débauché tout simplement, on se retrouve chômeur, des millions de chômeurs…

Le monde prend peur, il perd toute visibilité en regardant le futur. On commence à se rendre compte que RIEN NE SERA PLUS PAREIL. Il y a un monde d’avant 2020 et un monde d’après, complètement changé, bouleversé.

Qu’est ce qui peut nous faire retrouver confiance ? Les voyants scrutent leurs boules de cristal,  les gourous se taisent, personne devant eux pour les écouter…

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Le bonheur se cueille les pieds dans la boue.

Oui le bonheur se cueille les pieds dans la boue !

Le tsuru japonais s’y sent bien. En plein centre ville de Kyoto , cette grue marchait dans le ruisseau le long d’un parcours piétonnier,  d’un pas tellement lent que j’ai pu la filmer à loisir. Cet oiseau est légendaire depuis Sadako Sasaki, une jeune fille qui a essayé de fabriquer 1000 grues en papier comme un défi pour survivre  des blessures dues à la bombe atomique à Hiroshima. Malheureusement elle n’a pas pu finir, elle mourut de sa maladie à l’âge de 12 ans le 25 octobre 1955, en ayant plié un total de 644 grues. En son hommage les origami de tsuru sont devenus le symbole de la paix.
Les animaux en liberté sont heureux s’ils trouvent de quoi se nourrir, ou dormir, une compagne qui répondra à leur attente à certaines périodes, et un environnement paisible. Au Japon c’est un animal mythique. Il a les pieds dans la boue c’est là que se trouvent les petites crevettes succulentes !18042014-DSC03325

Il était là près du pont qu’on aperçoit au loin. Imaginez dans quelle extase cet oiseau m’a plongé. A la tombée de la nuit, juste après avoir photographié des maikos (geishas), le chien Hatchiko, le tsuru m’attendait ! Je vous parlerai bientôt du chien Hatchiko, le symbole de la fidélité !

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Le wabi-sabi de l’esprit japonais

« Ne pas laisser de traces » est ce que propose  Kōdō Sawaki, maître zen de DeshimaruPartout où vous passez, effacez vos traces. Elles sont inutiles, vides comme les sillons qui tournent autour de ce rocher.

C’est un point de vue écologique, ne rien gaspiller inutilement, et un gage de réussite qui a fait ses preuves : ne rien rechercher pour soi-même, combattre l’orgueil, l’arrogance.

Le wabi-sabi des Japonais est cette recherche d’équilibre entre le temps qui passe et la solitude de l’être humain.

Entre la beauté inhérente à la simplicité (wabi :侘び)  des sillons tracés dans le sable et le (sabi : 寂び) de la solitude, la maturité, la mort exprimée par ce rocher solitaire.

19042014-DSC03356Les Japonais ont cette compréhension intuitive, ce lien qui les unie tous ensemble dans un respect mutuel. Pas faire de faux pas, pas traverser aux feux rouges parce que ce n’est pas permis. Marcher, persévérer dans l’effort (gambaté), porter son destin sur le dos et continuer sans gêner l’autre. Ne pas lui couper la parole, ne pas le contredire. S’il ne peut pas le marchand va faire un signe de croix avec les deux index et une affreuse grimace pour exprimer sa gêne. Alors inutile d’insister, ce n’est pas possible, il n’y a plus rien à faire.

Les Japonais ne proposent que du raffinement. Allez au Japon, vous aurez ce coup de foudre avec un peuple dévoué, simple, joyeux, totalement dans le vrai, dans le respect de la nature et des traditions !

Ce qui est extérieur (soto) est approché par un langage soigné, humble et respectueux, dans la droiture et le dévouement. Par exemple, ce qui peut paraître surprenant pour les occidentaux, ils ne fument dehors que dans des petits espaces réservés à cet effet avec cendriers et aspirateur de fumée. A contrario dans les bars qui symbolisent  l’intérieur, la famille, le Soi (uchi) on peut fumer, cela ne peut gêner l’autre  qui est proche dans la relation.

©daniel Bukō

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La terre vit en intelligence avec la nature.

Aujourd’hui (40 ans plus tard) ARTE nous propose une réflexion sur les limites à la croissance avec Dennis Meadows et ses collègues du club de Rome fondé en 1968.

Ce club de Rome était un précurseur. Son rapport « the limits to growth » paru en 1972 a montré que les années glorieuses (1950-1970) ne pouvaient durer éternellement sur une terre limitée en ressource et en place. Il fallait réduire la croissance, voire l’arrêter. Ses membres tous âgés de moins de 27 ans ont alerté les chefs d’état. De nombreuses réunions regroupant les Etats ont suivi, mais malgré la logique implacable du rapport  les décisions sur la réduction de l’empreinte des hommes tardent encore à venir aujourd’hui. Les bases du développement durable ont été posées mais des enjeux économiques se sont superp19122013-DSC01754gaiapoposés contournant les problèmes par des équivalences hasardeuses (notamment sur l’empreinte carbone).

Les limites de la démocratie … les peuples se replient sur eux-même, les hommes peuvent comprendre par une vision globale les limites de la terre mais ils ne peuvent agir de concert. Penser globalement et agir localement n’est effectif que pour aboutir à des économies d’échelle. Les limites du rapport du club de Rome sont aujourd’hui dépassées nous dit Dennis, tous les voyants sont au rouge (perte de la biodiversité, modification du climat, réduction de la biomasse, appauvrissement des mers, réduction des ressources minières, démographie galopante, modifications génétiques des semences,…). La vision des élites politques reste à court terme, généralement de la durée d’un ou deux mandat. L’homme est incapable de s’organiser pour survivre. Les lobbies imposent leur loi de marché. Qui gagnera au final, le petit en nombre ou le grand en force ?

Quel pourrait être le déclic qui change aujourd’hui la conduite des hommes ? La logique cartésienne ne suffit pas à dépasser la logique du porte-feuille et du passe-droit. Les élites au pouvoir prennent rapidement la fièvre. Ils installent autour d’eux une cour de passe-droits, comme Napoléon qui mit ses frères et sœurs à la tête des pays d’Europe…

Qu’est-ce qui manque aux hommes pour être adulte ? Qu’est-ce qui manquait au club de Rome pour être suivi ? C‘est une logique mystique qu’il faut mettre en avant, une logique qui passe au dessus de toutes les religions (c’est à dire qui puisse être admise comme supérieure) et capable de fédérer les intérêts économiques. Plusieurs types d’événements planétaires peuvent être déclencheur d’une prise de conscience globale. Nous allons nous en rendre compte. Ce n’est plus de l’utopie.

Nouveau paradigme : la terre est un organisme intelligent relié au cosmos qui inter-agit avec l’humanité. Elle a été capable d’anéantir des civilisations passées, la fin des dinosaures, de l’Atlantide, comme aujourd’hui par des événements climatiques inhabituels qui se succèdent, balayant tout sur son passage.

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RYOKAN : parler avec amour

Les préceptes donnés par Ryôkan (1758-1831) DSC00782sur le aigo « parler avec amour » sont d’une actualité frappante, à l’heure où tout le monde a son petit mot à dire sur la démission du pape. Ryôkan, vous savez ce moine zen adulé par les Japonais, son nom de moine est Taigu qui signifie grand imbécile.  Ryôkan a écrit des préceptes sur la parole juste. En voici quelques-uns triés sur le tas :

Ne parler ni trop, ni trop vite, ni trop fort.

Ne pas donner son avis quand il n’est pas demandé.

Ne pas couper la parole.

Ne pas dire le contraire de ce que l’on pense.

Ne parler pas de quelqu’un quand il n’est pas là .

Ne pas insister sur les détails.

Ne pas tromper un enfant.

Ne pas faire de demi-plaisanterie.

Ne pas taquiner à la légère.

Ne pas parler avec mystère.

Ne pas tenir tête.

Ne pas dire à l’un ce qu’on veut dire à l’autre.

Ne pas revenir sur des paroles déjà dites.

Ne pas abuser de paroles pour demander un service à quelqu’un mais dire juste ce qui est nécéssaire.

Dire tous les mots qui expriment le regret est regrettable.

Ne pas aborder un nouveau sujet alors qu’on n’a pas fini  de traiter le premier.

Il y a une bonne cinquantaine de préceptes. Prenez ces préceptes un par un. Dégustez-les.

Il va falloir changer maintenant !

Dôgen  dit  « parler avec amour (aigo) signifie que quand vous rencontrez des êtres humains votre première pensée est celle de la compassion

et que vous leur parlez avec considération et affection. »

Parler en gardant à l’esprit que le Bouddha prend soin des êtres comme s’il tenait des bébés dans ses bras.

Plus vous prendrez plaisir à parler avec amour, plus vous multiplierez ces paroles aimantes

 

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Musique Sosan TOUT

Sérénité une histoire d’imagination : le 1er article !!!

RECORD

Merci au Bobo Stenson Trio d’avoir réalisé cet album magnifique « Serenity ».

La sérénité je vous la souhaite à tous. Profonde comme cette musique que je passe en boucle. La musique c’est magique ! Un archet qui frotte la corde d’une contrebasse avec finesse c’est complètement renversant. C’est pour ça que les archets valent si cher. Chaque archet a un son différent. Je me suis acheté récemment un des plus beaux, un « Denis Bergeron ». Depuis quelques jours j’ai repris mon ancien archet qui selon D Bergeron est coté encore d’avantage. J’y retrouve plus de facilité comme s’il était guidé sur un rail. Il y a moins d’harmonique dans le son mais il est plus rond. Plus rond comme le monde, vous connaissez tous le Shin Jin Mei  de Sosan, n’est ce pas ? « la voie est ronde, en paix, large comme le vaste monde, sans la moindre notion de demeurer ou de partir. »

La sérénité c’est peut être cela tout simplement. Ne pas avoir envie de partir, ne pas chercher à rester. Pourtant un jour, c’est sûr, la mort sera sur notre route avec sa faux sur l’épaule. Alors, est ce que vous serez serein au moment de votre mort ? Je vous le souhaite. Imaginons notre propre mort …

— Salut la mort , tu vas bien ?

La mort tourne la tête mécontente.

— excuses moi je n’ai pas pu m’empêcher …c’est vrai que toi tu es toujours en forme, enfin je veux dire …

La mort commence à fulminer un peu. Vous savez ce genre de couleur gris où l’on perçoit du rouge, ses joues commencent à vibrer de soubresauts….

— non, mais je ne veux pas dire,… enfin bref, passons… parce que je ne vois pas que de la sérénité dans ton visage…. Qu’est ce que tu me veux au juste ?

— Tu ne réponds pas bien sûr, c’est évident hein !  Selbstverstandlich ! SI tu es là sur mon chemin c’est que c’est l’heure !

Ne pas avoir envie de partir à ce moment là, il vaut mieux. Seul celui qui se suicide peut en avoir envie, mais c’est un très mauvais karma(*) de se suicider, je ne le vous conseille pas. Le karma de tuer c’est le pire !  Si vous avez les pires souffrances vous pouvez aussi avoir envie de partir parce que ce n’est pas possible de vivre si on ne retrouve jamais le calme, la tranquillité d’esprit.

Personne n’a envie de partir au moment de sa mort. Même Brassens, qui l’a bravée dans ses chansons,  sur son lit de mort a dit à son ami qu’il avait peur de partir. Une fois j’ai croisé un très vieil homme dans les rues de Strasbourg, il cherchait à traverser, il allait chez son médecin, un problème de vieux qui ont les yeux qui pleurent sans arrêt. Il a regardé les feuilles des platanes et il m’a dit  » C’est beau…. c’est beau la vie ! ». Je l’ai aidé à traverser et je l’ai regardé partir ému.Je me suis dit combien de jours lui reste-t-il ?

Ne pas chercher à rester c’est peut être cela la sérénité. Dans bien des circonstances on veut paraître, on veut être, on prend racine..  on veut avoir le plus bel esprit, rester unique aux yeux des autres, être admiré de ses amis. Kôdô Sawaki est catégorique là dessus : ne chercher pas à être le meilleur ! Se réjouir de voir que les autres sont meilleurs et réussissent mieux que soi. Les autres c’est bien plus important que soi. Aussi si on abandonne l’ego à quoi ça sert de rester ?

Daniel BukohoTen

(*) voir glossaire