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Le feu sacré c’est sacré

le monde des Gakis vu par  JACE

Avoir le feu sacré c’est avoir l’inspiration et la faire jaillir dans un geste artistique. C’est avoir un don qui se révèle à chaque geste. C’est sacré.

Tout le monde voudrait avoir le feu sacré, mais malheureusement ce n’est pas possible. Si tout le monde avait le feu sacré, on ne pourrait plus reconnaitre le poète, le peintre, le sculpteur, le musicien des mots, l’exception parmi les autres. Ce serait le lot de tout le monde. Seulement certains d’entre nous peuvent avoir le feu sacré. Jamais ils ne vous donneront leur recette, de peur de le perdre ce feu sacré. C’est magique le feu, c’est sacré, c’est comme faire un pacte avec le diable. C’est diabolique.

 Ca se cultive avec douceur, avec respect. Ensuite le monde entier vous copie comme JACE. Trop fort cet artiste, trop vrai, trop pur. Avoir le feu sacré c’est boire un filtre magique et être le seul à savoir où se trouve la source, la fontaine de jouvence, le seul avec le deuxième signataire du pacte.

Le monde des kakis (gakis en japonais) vu par un artiste ça ne fait plus peur. C’est drôle à mourir de rire. Ce n’est pas seulement avoir une grosse bouche et un tout petit tuyau œsophage, un estomac énorme dans lequel on ne peut rien mettre… comme le monde d’aujourd’hui, hi hi hi ! Des besoins énormes, avide de tout posséder tout de suite. Imaginer le monde si les américains décidaient de jeûner ? Un monde qui déciderait d’arrêter de gaspiller ses ressources…

 Le monde des gakis c’est un monde où nos intestins sont fatigués de trop manger, irrités, tout rouges et où notre coeur est devenu très pâle, tout vert, c’est l’égoisme du chacun pour soi.  Trop facile d’aller à la chasse aux papillons pour voler ce cœur qui ne vaut plus rien.

Le feu sacré quand vous l’avez, personne de vos proches ne le comprend. Vos amis vous ignorent gentiment, » le pauvre, il se croit drôle… », qu’importe, vous savez que vous l’avez ce feu sacré, vous le sentez. Vous n’attendez rien d’autre en retour que de continuer, d’aller encore de l’avant avec ce feu sacré, c’est un pacte qui vous réconcilie avec vous-même.

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L’espoir, moteur d’énergie

L’espoir est un moteur d’énergie incroyable. Dès qu’il s’épuise les bras nous tombent, les jambes flageolent, on vacille. Quand il revient nous sommes de nouveau sur des rails, plein d’énergie.

Quand on a la pêche on ne se pose guère de questions sur l’espoir. C’est quand on se sent bougrement seul, quand l’avenir se bouche devant soi qu’on va rechercher la définition dans le dictionnaire. Qu’est-ce donc que ce moteur d’énergie ? Pourquoi ne fonctionne-t-il que dans un seul sens ? En effet : quand on a soif on se demande où on pourrait bien trouver de l’eau, n’est-ce pas ? Pour l’espoir, c’est pareil. Quand on en manque, on se demande bien pourquoi la source est tarie.  Quand on a de l’eau, on se demande rarement pourquoi on n’a pas soif. De même pour l’espoir, quand le moteur de la vie tourne à plein, on se demande rarement pourquoi, et surtout, on n’essaie pas de l’arrêter, de revenir à un mode dégradé, moins punchy, de calmer le jeu de la vie.

Il y a plein de méthodes pour retrouver l’espoir, pour le garder (se motiver, etc…). Il n’ y en a peu pour le perdre, ou plutôt le réduire juste un peu.

Le bouddhisme est peut-être une de ces méthodes. Une voie tellement abrupte qu’il veut mieux l’aborder sans le moindre espoir. Mushotoku (sans-but-ni-esprit-de-profit) rabâchait Mokudo Taisen Deshimaru.  C’était pour lui d’une telle évidence, qu’il valait mieux ne pas essayer de poser des questions sur mushotoku. Un disciple lui a demandé dans un mondo (*) « Sans esprit de profit, je comprends, mais pourquoi sans but ? » Mokudo lui a demandé ce qu’il faisait là, qu’il s’était surement trompé de voie il s’est fâché…J’avais été atterré par cette non-réponse et tout le monde s’était mis à piquer du nez sur son zafu… Pourtant cette question était simple et très claire. Comment peut-on avancer dans la vie sans but ? Est-ce que le bouddhisme n’est pas la voie qui conduit au bonheur, à la cessation de la souffrance ? Est-ce que ne plus souffrir n’est pas un but très fort pour avoir envie de venir au bouddhisme ?

La voie abrupte c’est cette réponse de Sensei(*), c’est de jeter de la cendre sur son repas comme le propose Kôdô Sawaki dans « la religion de la salle à manger », pour ne pas prendre trop de plaisir en le mangeant. La voie abrupte c’est de maîtriser son énergie quand on est en pleine forme, et réduire ses joies pour en garder un peu pour les jours maigres, ou pour les autres, encore mieux quand on est boddhisattva(*) ! Il y a dans cette attitude d’une réelle grandeur d’âme, le moyen incroyable de ne plus jamais souffrir. Plus jamais Souffrir. C’est un espoir immense comblé, rassasié !

Comment ça fonctionne ? Ce n’est pas très facile à expliquer, c’est une façon de déjouer l’Ego, de le dégoupiller… Alors dès que vous aurez retrouvé le bonheur, vous qui êtes sans espoir (mais si, la joie revient si facilement !), observez-vous, ne laissez pas passer la chance de dégoupiller l’Ego ! Réduisez, contenez votre joie quand elle sera là de nouveau. Cessons d’être cyclotimique en pratiquant la voie du milieu, la voie médiane est heureuse !

Kôdô Sawaki écrit dans ce livre :

la religion c’est mener la vie la plus lumineuse possible, une vie ou il n’y a ni pile, ni face…Que le plat soit fade ou délicieux ne vous plaignez jamais…Nous devons protéger l’esprit en toutes circonstances ; ne pas être diriger par l’esprit mais toujours le protéger.

(*) voir glossaire

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L’amour du précipice : histoire pas ZEN !

Risquer sa vie ? L’amour du précipice ? (les ados stupides que nous avons tous étés…)

JP Galibert écrit “Le précipice n’est jamais qu’une illusion du bord” et j’ajouterais, de la mort…Je viens de lire Akira Yoshimura (mort le 31/07/2006) “Voyage vers les étoiles” le saut dans le vide, la fin du livre est sublime…

il attendait de pied ferme le choc frontal. Mais, étrangement, il ne sentit aucune douleur, seulement des ténèbres épaisses qui enveloppaient son corps…Etait-ce cela la mort ?..

Il y a surement un vrai plaisir à sauter. Ne pas sauter donne de l’amertume, de la honte et du dégout.  J’ai essayé une fois à l’âge de 14 ans…

Gouzou la mort (site facebook de Jace)
 Pour 2F50 que mon frêre me devait et ne voulait pas me rendre, des Escudos… on était au Portugal en vacances et la petite monnaie était précieuse…). J’étais fou de rage et me suis présenté au dessus de la falaise. prêt à me jeter. J’ai fait un pas vers le vide…J’ai encore honte aujourd’hui de ne pas l’avoir fait, tellement j’étais enragé contre lui, tellement je voulais le punir ! Maintenant il est mort….il y a bientôt 4 ans et il me semble toujours là.

Bigre, je suis en train de raconter ma vie !

Tout ça pour dire que la pallissade sur “ Il y a une vie après la mort qu’on ne s’est pas donnée…” , bien sûr il y a une vie, mais une vie de rancœur et de honte !

Mieux vaut ne pas essayer de se présenter devant le précipice,  je vous le dis !

voir l’article Risquer sa vie? l’amour du précipice « Jean-Paul Galibert.