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le grand équilibre cosmique.

Est-ce un équilibre ou un grand déséquilibre  ? Est-ce le Cosmos tout entier qui est à l’image de la Terre et de ses occupants ou la Terre qui est à l’image du Cosmos ? Quand on parle de l’un on parle de l’autre n’est-ce pas ? De voir des galaxies en collision et de me dire que notre galaxie, la voie lactée, entrera en collision avec la galaxie d’Andromède dans quelques milliards d’année me laisse une amertume. Au fond tout est un grand désordre. Néanmoins c’est de l’ordre que j’ai envie de parler. Il y a un équilibre naturel qui s’établit entre cette ordre et ce désordre, entre la matière et l’anti-matière. Notre vie est aussi complètement équilibrée. Un grand équilibre enveloppe tout, un équilibre entre le noir et la lumière, entre les guerres, les massacres, les attentats et l’amour que l’on peut porter à nos proches, à nos animaux domestiques , bref à tous ceux que l’on aiment.

Mon frère est mort il y a 4 ans et il est venu me parler cette nuit.

Ma chienne qu’on appelle Bambou a une maladie grave qui va l’emporter rapidement. Les animaux supportent ce qu’il leur arrive avec un douceur et un courage qui m’impressionne beaucoup. Alors je la regarde et elle me parle aussi.

— Tu vois je vais partir, quitter ce monde. La vie de chien c’est bien, M. est très gentille avec nous, elle nous parle tout le temps elle n’oublie pas de nous nourrir toujours à la même heure, elle nous donne des petits gâteaux à croquer tous les matins. La vie auprès des hommes était très paisible. Je me suis un peu ennuyée quand vous êtes partis en vacances mais quelle joie cela a été de vous retrouver et quelle joie c’est de vivre avec vous toutes ces journées ensoleillées. Je passe la plupart de mon temps à dormir, manger, mais qu’est ce que j’aime me balader. Je cours devant et puis je me retourne pour voir si vous êtes toujours là. Quelque fois je reviens en arrière près de vous. Cette vie de chien est un peu écourtée avec cette maladie mais c’est bien comme cela. Il faut se quitter un jour et ce grand amour qui nous unit est tellement fort qu’il nous porte plus loin vers d’autres gens, vers d’autres vies. La tristesse que nous laisse ces départs est profonde elle pèse sur nos cœurs et masque toute la misère du monde, toutes ces guerres et ces querelles. Ma vie d’avant a été très difficile au milieu des hommes. J’ai souffert énormément. Même mes enfants et mes amis les plus proches se sont éloignés de moi. J’ai réussi à me fâcher avec eux profondément au point qu’ils se sont mis à me haïr, j’ai détesté le monde entier pour ce qu’il m’a fait subir. Toi tu m’aimais toujours et mes sœurs aussi. Le lien de souffrance familiale qui nous a unis autour de nos parents étaient très forts. Ils sont partis je les ai suivis. Cette vie de souffrance auprès des hommes je n’en voulais plus, et comme je n’ai pas été très cool il m’a fallu revivre une vie chez les animaux, tu sais cette foutue loi du karma  et ton bouddhisme que je tournais en dérision. C’est dans la peau de ce chien errant que vous avez trouvé abandonné sur ce parking que j’avais choisi de vivre. Ton amour et celui de M. ont été les plus forts, ils m’ont  trouvé et conduit vers toi mon frère que j’aime tant. Avec vous j’ai retrouvé le goût de l’amour, de la tendresse et mon stage chez les animaux se termine. Ne souffre pas trop de mon départ. Je sais que c’est dur les départs. J’ai tellement souffert des départs dans ma vie précédente. Vois-tu je crois en cet équilibre cosmique qui fait que la souffrance que l’on ressent dans un monde est compensée par une grande joie dans un autre. En anticipant cette souffrance comme tu le fais tu te prépares mieux à ces départs. Tu as raison de préparer ce grand départ que nous devons tous faire, et refaire, de vies en vies.

Voilà c’est une drôle d’histoire que celle de l’équilibre cosmique, elle fait pleurer le monde entier dans d’affreuses souffrances à chaque minute. Le poids du monde est lourd et parfois il pèse sur un seul estomac et là nous souffrons, nous souffrons mais nous vivons, nous allons au delà du par-delà. Franchir ce grand fleuve de la vie avec courage et le plus de douceur possible, ne rien faire pour perturber cet équilibre, ce grand équilibre cosmique.

©daniel BuKò HòTen

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Haïku n°2

Un nouvel Haïku composé sur ce blog dans les commentaires du précédent sur l’idée lancée par mon ami Guy Vever.

Il s’en passe des choses dans ce TEISHO !

Pas de titre pour ce haïku qui parle de lui-même avec une formule typiquement Réunionnaise !

La truffe sur la patte,
Mousson qui farine la pluie,
Chien dans son panier.

La créativité continue dans les commentaires. Merci LingLong !