L’avenir vient à nous ! De l’absence-

sous titre : Notre cerveau doit s’harmoniser avec l’absence. 

Le temps n’est pas une flèche qui nous entraine vers le futur, vers un futur prévisible, il n’est que l’expression d’un avenir qui vient à nous et qui nous absorbe. Ainsi ce qui est passé finit par disparaître totalement des mémoires. Les dinosaures sont à jamais effacés. Il n’y a aucune possibilité de revenir vers le passé, mis à part de gratter la terre et d’en extraire  quelques os et squelettes à dater. Le temps n’est pas une flèche qui nous pousse vers l’avant. Cette idée enracinée en nous, nous conditionne comme une horloge suisse. Tic, tac, tic tac, le temps s’égrène uniformément et nous vivons à ce rythme universel mesuré par une horloge atomique.  Pourtant j’ai l’intuition que le temps n’est pas si stable que ça, il s’accélère et c’est justement cette accélération qui nous permet d’exister ! Le monde est en accélération nous dit Hubert Reeves(*) Ainsi autrefois les hommes du moyen âge étaient vieillard à 40 ans. Croyez-vous  pour autant que leur vie était plus courte ? Je ne crois pas, ils vivaient bien plus intensément que nous une vie longue et passionante.

L’avenir vient à notre rencontre comme une galaxie qui entrerait en collision avec la notre. L’Energie noire est là partout hors de notre compréhension, elle nous repousse. Ainsi absorbé par l’avenir, notre monde s’efface, comme une éponge humide efface la forme sur un tableau noir. Peu à peu notre monde s’éloigne vers  un monde virtuel illusoire. Des images prennent place dans notre cerveau et ainsi le présent se virtualise. L’avenir se joue aujourd’hui, là, maintenant. Il n’y a pas de questions, pas de solutions à trouver, il n’y a qu’à prendre conscience de l’absence(**) qui est réalité omniprésente, et laisser aller notre intuition.

Pour agir malgré notre absorption par l’énergie noire qui représente 70% de notre monde selon Hubert Reeves, nous imaginons un monde réel dur et stable, un temps universel qui coule comme une rivière, notre raison trouve une logique continue au fil de sa pensée, une idée après l’autre, pas à pas on croit comprendre à 100%. Notre cerveau est beaucoup plus puissant que la raison qui l’occupe en permanence ! Il vaut toutes les sciences et toutes les philosophies réunies.

Shakespeare  : il y a plus de choses sur la Terre et dans le ciel que n’en rêve notre philosophie 

 Nous pouvons tout comprendre en un instant si nous cessons de suivre cette raison , raison gluante collée contre la salade de nos pensées dichotomiques, droite-gauche, bien-mal, vrai-faux. Notre compréhension du monde est la vision d’un escargot. L’escargot ne fait que toucher la salade, il ne voit rien.  Que comprenons-nous d’un monde dont nous n’appréhendons que 1% (le reste méconnue est à 30 % de la matière noire et  à 70 % de l’énergie noire) ? Notre cerveau doit s’harmoniser avec l’absence.

 Pour cela la méditation zen est unique, elle est totalement dédiée à cette fonction. Il faut la pratiquer régulièrement tous les jours dans un dojo. Le sens du sacré est nécéssaire. Il ne s’agit pas d’une gymnastique du cerveau mais d’un lien profond qui nous relie à l’aube de l’humanité par le Bouddha et les patriarches.

Les animaux en savent plus que nous. Ils pensent le monde sans le conceptualiser, ils jouent de l’absence. Ils se jouent de la cruauté,  de la séduction, de l’amour et de la mort finale. Chacune de leurs actions est en harmonie avec leur nature profonde et avec le cosmos tout entier. Nous avons besoin de la raison pour nous hausser au dessus de la nature, au dessus des animaux, et au dessus des hommes qui souffrent la faim, qui subissent la misère d’un monde désequilibré (***). La raison commune n’a pas de réponse, nous nous contentons de pis-allers et fermons les yeux .

Nous avons besoin des habitudes pour trouver la sécurité. C’est le deuxième étage de la pyramide de Maslow. Assouvir nos besoins physiologiques et notre besoin de sécurité. C’est ainsi que l’on accepte toute sa vie durant un travail qui ne nous plaît pas vraiment. Peu importe, le fait d’aller travailler tous les jours c’est un besoin fondamental. Tous les jours retrouver nos gestes quotidiens c’est rassurant, quelques soient ces gestes. Ce besoin de stabilité nous fait vouloir un monde extérieur idyllique.  Mais le monde est beaucoup plus dur. Nous ne voulons pas voir ce monde en mode dégradé où plus rien ne fonctionne vraiment en harmonie. Nous acceptons les politiques absurdes sous prétexte de stabilité. C’est la course à la connaissance. Autrefois il fallait écrire un livre pour être connu des autres, aujourd’hui la connaissance pénètre  immédiatement partout à chaque instant. Dans notre quotidien les outils hyper-sophistiqués et inimaginables d’hier nous absorbent. (Internet, Google, Iphone, Gopro, etc..). C’est un monde fantastique mais nous ne voyons que 1 % de la réalité. Vous voulez encore croire que le monde va à la vitesse de l’escargot ?

Le temps n’est pas lancé devant nous, il vient à nous dans une grande vague d’énergie noire qui nous attire,  tout s’accélère et que pouvons nous faire ?

Rien, nous n’avons qu’à nous faire petit, moins arrogant et nous fondre avec ce qui vient à nous. Accepter que notre monde méconnu s’éfface et croire encore au possible des rêves de notre intuition…

Shikataganaï ! しかたがない、 Les choses sont comme elles sont, on n’y peut rien, la vie continue !

Prendre le zafu, le saluer et s’asseoir dessus tous les jours !

 

©daniel Bukō Hōten,

merci à Nadia Khiari (que je viens de découvrir), pour ses dessins et son chat Willis.

Vive la révolution tunisienne ! De tout cœur avec vous, votre avenir vous appartient !

(*)Voir l’article qui contient Les vidéos d’Hubert REEVES sur la compréhension scientifique du monde

(**) absence chère à Jean Baudrillard (article précedent La raison est une prison)

(***)selon la FAO un habitant du monde sur sept va se coucher le ventre vide/ Voir Le Site)

SERIE MES INTUITIONS… suite de l’article précedent La raison est une prison

La raison est une prison

Mes prochains articles parleront de mes intuitions. En France nous n’avons pas de pétrole mais nous avons des penseurs. Je les découvre aujourd’hui. Malheureusement ils sont morts. Jean  Baudrillard le 6 mars 2007 et Jacques Derrida le 8 octobre 2004, et tant d’autres ! Ces penseurs méritent à eux seul d’apprendre le français ! Baudrillard fait aussi de la photographie et il parle ici  de la disparition du monde réel. C’est grandiose. Il nous dit qu’il n’y a plus rien à voir parce qu’on a éliminé l’absence.  L’absence nous connaissons bien, nous autres moines zen, puisque nous la côtoyons tous les jours en zazen. La raison nous emprisonne plus encore que l’Ego.

Jacques Derrida nous laisse ce message, ô combien important, de la déconstruction : ne pas naturaliser  c’est à dire ne pas faire croire que c’est naturel alors que nous sommes conditionnés par la technique.  Il dira (dans une autre vidéo très longue en anglais à propos de Martin Heidegger) :

Quelqu’un qui lit un petit paragraphe d’une biographie peut être inventif et la restituer de façon  plus importante par son analyse que celui qui connait la biographie entière et écrit un livre consistant.

Ainsi nous devons déconstruire pour sortir la raison de sa prison. Nous devons être inventif et dévoiler nos intuitions.
Nous faisons tous une course à la connaissance. Sur Internet c’est flagrant, c’est à celui qui sera le meilleur blogger, celui qui aura le plus de likes sur facebook, etc… Pourquoi ?
J’ai mon explication… La principale est que le temps s’accélère et que la raison nous sécurise. Alors nous allons butiner comme des abeilles folles sur le web. Et nous trouvons ainsi sécurité et raison, mais cette dernière n’est pas maîtrisée. C’est en chacun de nous que nous trouvons la vraie sécurité, la force, l’énergie vitale, la joie de vivre, l’universel et l’ouverture vers les autres. Il faut forger nos intuitions à l’intérieur de nous…je vous parlerai de mes intuitions liées à l’énergie noire qui constituerait 72 % de l’Univers …A SUIVRE.
©daniel Bukō Hōten

Lettre ouverte à Dieu, Hubert Reeves via Galileo.

Dieu c’est  toi HUBERT REEVES, tu as 81 ans/ tu nous dis exactement tout sur l’UNIVERS, tout ce qu’on sait/ + tout ce qu’on devrait faire sur Terre, tu lances un cri d’alarme pour l’érosion de la biodiversité. Tu donnes les solutions, il faut qu’on apprenne à vivre comme la nature et à tout recycler. Déchets zéro. Hubert Reeves fait de la politique  : Président 2012 RHB 

Je viens de dévorer tes vidéos avec mon cerveau affamé  :

05 – passage à la transparence (de l’Univers)  Le rayonnement fossile émis par l’Univers est jeune de  300 000 ans après l’instant zéro du Big Bang. Avant il est impossible de voir ce qu’il y avait car l’univers était trop dense, les photons sont absorbés comme pour l’intérieur de notre Soleil qui fait 15 millions de °K. Il faut 1 milliard d’années pour qu’un photon  du centre du soleil arrive en surface puis jusqu’à nous (8 mn et 19 secondes après).

06- le rayonnement fossile Seul espoir les neutrinos…On observe le centre du soleil, on mesure sa densité, sa température  Idem avec l’univers avant 300 000 ans. Problème ? Détecter ces neutrinos fossiles et les gravitons. Alors théorie du Big Bang validée ou invalidée ? Pour l’instant pas encore,  résultat pas avant 5 ou 10 ans.

07- la matière sombre  Ce qu’on voit ? => 1 % de ce qu’il y a, le reste (les 99 %) est formé de 30 % sous forme de matière noire qui attire et 69,5 % d’énergie noire qui expliquerait un univers en accélération. 

08- âge de l’univers L’âge des plus vieilles étoiles, 4,5 milliards d’années pour le soleil, les plus vieilles ont  14 milliards d’années, très voisin de l’âge de l’Univers. Pour l’atome les horloges dues à la radioactivité donne un résultat semblable entre 10 et 15 milliards d’années

09- temps zéro Notre Univers est en expansion et en refroidissement. Il y aurait un temps zéro, le moment où la température serait infinie ? Non, la température infinie (vers le très chaud) n’est pas possible en physique quantique. La notion de densité,  de température,  de temps et d’espace ne sont plus applicables. C’est la température limite de Planck. Donc le temps zéro n’existe pas avant cette limite. Vers le bas la limite de la température est le zéro absolu.

Pour le zéro absolu (et si vous avez le temps : 1h 20 !) cette conférence  de Henry Godfrin directeur de recherche du CNRS de Grenoble  lors d’un entretien organisé par Yves Michaud (l’université de Tous les Savoirs)  à Paris en août 2000  est tout à fait passionnante. Au voisinage du zéro absolu de température, la matière se transforme, adoptant des comportements que notre intuition a de la peine à appréhender. Certains gaz liquéfiés deviennent superfluides, s’échappant du réservoir qui les contient comme s’ils défiaient la pesanteur…L’explication de ces phénomènes étranges apporte un nouvel éclairage dans des domaines que l’on aurait crus très éloignés, comme la dynamique des étoiles à neutrons ou l’évolution de l’Univers après le Big Bang, contribuant ainsi à établir des concepts physiques fondamentaux.

16- l’avenir de l’univers Big Bang ou Big Crunch ?  Plutôt Big Bang pendant au moins 5 milliards d’années pour l’humanité

Allez, Hubert avoues ! Tu es Dieu, ni plus ni moins ! D’ailleurs tu parles de toi à la troisième personne : Hubert Reeves par lui-même,  la suite video N° 2

Les gens te le disent : tu nous rends intelligent ! C’est vrai, merci ! Tu as raison d’espérer que la Vie gagne au bout du compte, on peut toujours espérer… mais comment juguler la démographie galopante, hein ? Je ne suis pas résolument optimiste comme toi. Et puis tu t’étais trompé pour le nucléaire, non … A l’époque je ne t’ai pas cru, je savais moi qu’on maîtrisait rien du tout  en face des CRS à Fessenheim !

Je vais te donner mon point de vue, celui du bouddhiste que je suis et que tu n’es pas. La question de la mort t’échappe, moi aussi. A mon avis si on associe nos deux points de vue on va toucher du doigt l’éternité, le  doigt de Galilée !

Rappelle toi Galilée, c’est le père de la science expérimentale. Sa première expérience a été magistrale (pour faire taire les partisans d’Arsitote). Il a prouvé que la glace était plus lègère que l’eau. Il a montré à celui qui croyait que la glace tenait sur l’eau comme un bateau par sa forme qu’elle est plus légère en la faisant couler au fond du bac avec sa main. (ICI) Elle est remontée toute seule, c’est la première preuve expérimentale ! Ensuite il nous a dit que la Terre tournait autour du soleil, mais il a dû renoncer à ses idées et son doigt pointé vers le ciel est au musée de Florence, comme le signe de sa victoire sur le temps et les hommes.

Maintenant la science expérimentale est une merveille, elle va bientôt faire de nombreux robots et reproduire quelque chose de plus beau que la création, mais nous avons aussi nos dinosaures (le nucléaire !). Elle se rend indispensable à l’homme mais elle use la planète.  La cybernétique a besoin de terres rares qui s’épuiseront.

A un certain niveau très peu sont capable comme toi de tout englober, de tout comprendre. C’est malheureux parce qu’ils s’enferment du coup dans leurs convictions et ne voient pas la réalité telle qu’elle est. Toi, tu es (sans le savoir) un grand bodhisattva. (Tous les hommes, absolument tous ont la nature de Bouddha, peu le savent). Tu communiques ton savoir avec les mots qu’il faut pour qu’on comprenne.

La science fera un grand pas en avant quand elle saura comprendre le cerveau humain et qu’elle trouvera le moyen d’utiliser les 90 % inutilisés. A ce stade les mots deviennent trop lourds, trop lents, la raison s’éfface. Le temps, l’espace, la densité, la température tout ce qui se délite à la température de Planck s’expliqueront en dehors de l’expérience, au delà des mots par un processus intuitif du cerveau que l’on apprendra. L’expérimentation sera celle-la, du virtuel au virtuel experimental !

Il est temps que les cerveaux se mettent à méditer, au travail ! Tous ensemble. Tous ensemble ! Nous y arriverons à repousser l‘énergie noire par la compréhension intuitive absolue. Toutes les nuits nous fermons les yeux dans le noir absolu, pourquoi ? Où allons nous dans le sommeil ? Que se passe-t-il dans notre cerveau sans conscience? La science a encore de gros chantiers en perspectives dont celui-ci : l’exploration du cerveau.

©daniel Bukō Hōten